<body> <table width="650" border="0" cellpadding="0" cellspacing="5" bgcolor="#00552B"> <tr> <td align="center" valign="top"> <span class="titre">LES C&Ocirc;TEAUX CHARITOIS<br> --------------------- <br> PETITE HISTOIRE D&#146;UN TERROIR MECONNU</span></td> </tr> <tr> <td valign="top"><table width="100%" border="0" cellspacing="10"> <tr valign="top"> <td class="txtprcplcitation">&quot;Ces vignes qu&#146;admirent ceux qui ne les connaissent pas sont si &eacute;puis&eacute;es par la vieillesse qu&#146;elles ne profitent presque plus de la culture. En effet les racines des ceps dont nous ne savons plus l'&acirc;ge, par leurs replis infinis et leur masse nous emp&ecirc;chent de donner aux fosses la profondeur normale, elles se trouvent alors expos&eacute;es aux pluies qui les noient et aux rayons du soleil qui les br&ucirc;lent.&quot; <br> <br> <span class="txtprcpllegende"> Extrait d&#146;un discours portant sur l&#146;&eacute;tat du vignoble bourguignon adress&eacute; &agrave; l&#146;empereur Constantin en l&#146;an 312. </span></td> </tr> </table> </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo"> &nbsp;&nbsp;AUX ORIGINES</td> </tr> <tr> <td align="center" valign="top" ><table border="0" cellspacing="10"> <tr valign="top"> <td class="txtprcpl">L&#146;arch&eacute;ologie botanique indique de mani&egrave;re av&eacute;r&eacute;e la pr&eacute;sence de vignes naturelles au sud de la Loire de toute antiquit&eacute; mais il appara&icirc;t &eacute;galement que celles-ci n&#146;&eacute;taient pas cultiv&eacute;es par les populations autochtones qui s&#146;adonnaient traditionnellement &agrave; la consommation de bi&egrave;re d&#146;orge pr&eacute;par&eacute;e avec du miel. <br> Les premi&egrave;res exploitations viticoles de notre futur territoire national apparaissent autour de Marseille accompagnant la colonisation grecque de la cit&eacute; phoc&eacute;enne vers 600 av. JC. mais l&#146;extension de cette pratique d&#146;outre-mer restera limit&eacute;e &agrave; la Provence et au Languedoc jusqu&#146;&agrave; la conqu&ecirc;te romaine.</td> </tr> </table> </td> </tr> <tr> <td height="13" valign="middle" class="titre2histo">PENDANT L&#8217;ANTIQUITE </td> </tr> <tr> <td height="13" valign="middle" class="txtprcpl">Les premiers si&egrave;cles avant et apr&egrave;s J&eacute;sus Christ sont ceux du d&eacute;veloppement de la viticulture en Gaule qui accompagne l&#8217;&eacute;tablissement de l&#8217;administration imp&eacute;riale romaine et la mise en valeur de ses provinces.<br> La production de vin gagne alors les grandes vall&eacute;es fluviales ; Garonne et Bordelais d&#8217;abord, Rh&ocirc;ne et Bourgogne ensuite. Sa pr&eacute;sence est &eacute;vidente dans la vall&eacute;e de la Loire &agrave; la fin du premier si&egrave;cle de notre &egrave;re alors qu&#8217;elle progresse lentement vers le nord et les vall&eacute;es du Rhin et de la Moselle o&ugrave; sa pr&eacute;sence est confirm&eacute;e par l&#8217;arch&eacute;ologie &agrave; la fin du III&egrave;me si&egrave;cle. Aussi les vignes &quot;centenaires&quot; que d&eacute;crit notre orateur bourguignon ne sont gu&egrave;re une affabulation mais la preuve d&#8217;une tradition viticole r&eacute;gionale d&eacute;j&agrave; ancienne au d&eacute;but du IV&egrave;me si&egrave;cle de notre &egrave;re.<br> Ces exploitations sont g&eacute;r&eacute;es par les propri&eacute;taires des grandes villae (domaines) issues de la colonisation. Elles semblent conna&icirc;tre plusieurs crises et mutations (concentration des grands domaines et disparition des petites villae au profit de l&#8217;agriculture c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re au III&egrave;me si&egrave;cle, passage de la vinification en jarres de terre cuite &agrave; celle en vaisseaux de bois) mais restent actives et se redynamisent au IV&egrave;me si&egrave;cle lorsque l&#8217;empereur Probus accorde aux Gaulois l&#8217;autorisation de &quot;planter des vignes et de faire du vin&quot; </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">&nbsp;&nbsp;ANTIQUITE TARDIVE ET HAUT MOYEN-AGE</td> </tr> <tr> <td valign="top" ><table width="100%" border="0" cellspacing="10"> <tr valign="top"> <td width="51%" class="txtprcpl">La progressive d&eacute;structuration de l&#146;empire et l&#146;&eacute;mergence de la dynastie m&eacute;rovingienne n&#146;entamera pas cette dynamique comme nous le prouvent les nombreuses r&eacute;f&eacute;rences faites par Gr&eacute;goire de Tours (538-594) &agrave; cette culture. Il fait par exemple mention de&quot;d&eacute;g&acirc;ts faits par les intemp&eacute;ries&quot;et de&quot;d&eacute;vastations faites par les Bretons&quot;en 579 ou encore de la d&eacute;portation par Childebert en 590 d&#146;un conspirateur &quot;pour y travailler dans les vignes&quot;. A cette &eacute;poque la multiplication des implantations monastiques participe au maintien et au d&eacute;veloppement de la vigne dans toute la vall&eacute;e de la Loire. Le christianisme sera tout logiquement un vecteur majeur de cette expansion.</td> </tr> </table> </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo"> &nbsp;&nbsp;PENDANT LA PERIODE FEODALE</td> </tr> <tr> <td valign="top" ><table width="100%" border="0" cellspacing="10"> <tr valign="top"> <td class="txtprcpl">Tout ceci vaut pour les aires lig&eacute;rienne et bourguignonne au sein desquelles notre terroir est inscrit. <br> Le r&ocirc;le des fondations monastiques a &eacute;t&eacute; pr&eacute;c&eacute;demment vu mais qu&#146;en est-il pr&eacute;cis&eacute;ment des coteaux charitois ?<br> <br> L&#146;implantation locale du prieur&eacute; clunysien de la Charit&eacute;-sur-Loire est la plus c&eacute;l&egrave;bre mais sa fondation ne date que de 1059. Sa charte atteste la donation d&#146;une &eacute;glise Sainte Marie &agrave; l&#146;abbaye de Cluny, l&#146;existence paroissiale du site et son occupation semblent donc &eacute;videntes et sont corrobor&eacute;es par la d&eacute;couverte de nombreux tessons de c&eacute;ramique antique sur son territoire.</td> </tr> <tr valign="top"> <td class="txtprcpl"><br> D&#146;autre part la pr&eacute;sence d&#146;un gu&eacute; &agrave; cet endroit, sur l&#146;axe de communication Avallon - Bourges, renforce cette supposition qu&#146;aucun texte ne vient cependant confirmer. Ce gu&eacute; prend toute son importance pour notre domaine quand on sait qu&#146;il s&#146;agit du principal point de passage de la Loire par les p&egrave;lerins de Saint Jacques au d&eacute;part de V&eacute;zelay. <br> <br> Le prieur&eacute; de Cluny ne peut donc en aucun cas, par sa fondation tardive, &ecirc;tre un facteur de p&eacute;rennit&eacute; de nos vignobles ant&eacute;rieurement &agrave; la p&eacute;riode f&eacute;odale. Il contribuera ensuite par son expansion au d&eacute;veloppement de nos coteaux. La popularit&eacute; croissante, &agrave; partir de la fin du X&egrave;me si&egrave;cle du p&egrave;lerinage de Saint Jacques est &eacute;galement un facteur d&eacute;terminant de cette &eacute;volution.</td> </tr> </table> </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">&nbsp;&nbsp;UN VIGNOBLE TRAVERSE PAR LE CHEMIN DE SAINT JACQUES&#133;</td> </tr> <tr> <td valign="top"><table width="100%" border="0" cellspacing="10"> <tr valign="top"> <td class="txtprcpl">Rappelons qu&#146;&agrave; partir du IX&egrave;me si&egrave;cle (d&eacute;couverte des s&eacute;pultures de l&#146;ap&ocirc;tre Saint Jacques et de ses disciples en 813 au &quot;Campus stellarum&quot; - champ des &eacute;toiles - en Galice et construction d&#146;une premi&egrave;re &eacute;glise par Alphonse II roi des Asturies vers 840), l&#146;un des plus importants p&egrave;lerinages de la chr&eacute;tient&eacute; m&eacute;di&eacute;vale s&#146;enracine en profondeur sur notre territoire. <br> Quatre routes majeures aux d&eacute;parts de Tours, du Puy-en-Velay, de V&eacute;zelay et d&#146;Arles traversent alors le sud-ouest de la France pour converger &agrave; Ostabat puis Roncevaux pour les trois premi&egrave;res (rejointes &agrave; Puente la Reina en Espagne pour la via Arelate). <br> La via Podiensis (au d&eacute;part du Puy-en-velay) nous est connue par le p&egrave;lerinage que Godescalc -&eacute;v&ecirc;que de la cit&eacute;- entreprit entre 950 et 952 et les trois autres par le codex Calixtanus, premier &quot;guide du p&egrave;lerin&quot; compos&eacute; par Aimery Picaud en 1140. <br> C&#146;est par celui-ci que nous est r&eacute;v&eacute;l&eacute; l&#146;itin&eacute;raire qui encore aujourd&#146;hui traverse notre vignoble et - nous y reviendrons - a donn&eacute; son nom &agrave; notre domaine.</td> </tr> </table> </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo"> &nbsp;&nbsp;LE BAS MOYEN-AGE</td> </tr> <tr> <td valign="top" ><table width="100%" border="0" cellspacing="10"> <tr valign="top"> <td class="txtprcpl">L&#146;influence conjugu&eacute;e du prieur&eacute; clunysien de La Charit&eacute;-sur-Loire (consid&eacute;r&eacute; comme la premi&egrave;re des cinq filles de Cluny) et de l&#146;apog&eacute;e du p&egrave;lerinage aux XI&egrave;me et XII&egrave;me si&egrave;cles fut d&eacute;terminante pour l&#146;exploitation des coteaux charitois ; cependant jamais nos vignes ne furent travaill&eacute;es par les b&eacute;n&eacute;dictins cantonn&eacute;s aux bords de la Loire. Ils y exploitaient par contre le domaine de Pauliacum super fluvium Lig&eacute;rium - futur Pouilly-sur-Loire - d&eacute;pendant du VII&egrave;me au XI&egrave;me si&egrave;cle de l&#146;&eacute;v&ecirc;ch&eacute; d&#146;Auxerre puis des seigneurs temporels du lieu. <br> Le monast&egrave;re dont d&eacute;pendaient directement les vignes de Nannay et Chasnay &eacute;tait le prieur&eacute; cistercien de Bouras. <br> Son existence est attest&eacute;e en 1132 soit trente-quatre ans apr&egrave;s la fondation de l&#146;ordre de Citeaux (1098) par Robert de Molesme et sous l&#146;abbatiat de Saint Bernard (1115 &agrave; 1153). On trouve alors la premi&egrave;re mention &eacute;tablie des vignes de Montaillant lorsque &quot;Etienne, comte de Sancerre, donne aux religieux de Bouras les vignes qui d&eacute;pendent de sa maison de Monsaglant&quot;. Le prieur&eacute; de Bouras fait alors partie des cent soixante-cinq monast&egrave;res cisterciens essaim&eacute;s sur le territoire fran&ccedil;ais pendant la premi&egrave;re moiti&eacute; du XII&egrave;me si&egrave;cle (trois cent-vingt-deux en Europe).</td> </tr> <tr> <td class="txtprcpl">A l&#146;exemple de ceux du Clos de Vougeot, les moines de Bouras int&egrave;grent alors la viticulture &agrave; l&#146;&eacute;conomie cistercienne et &eacute;tablissent un cellier au sein de leur monast&egrave;re. Cette mise en valeur de notre terroir est confirm&eacute;e en 1164 par une charte de Alain, &eacute;v&ecirc;que d&#146;Auxerre portant accord sur proc&egrave;s entre Guillaume de Chasnay et les religieux de Bouras au sujet des d&icirc;mes de Monsaglant qu&#146;il abandonne aux moines puis, en 1184, par une requ&ecirc;te &agrave; Pierre de Courtenay, comte de Nevers pour lui exposer &quot;l&#146;ennui qu&#146;ils &eacute;prouvaient de vendanger leurs vignes de Chasnay et de Montaignan avec les autres&quot;. D&eacute;marche qui aboutit &agrave; l&#146;octroi d&#146;une permission par le comte de&quot;faire leur r&eacute;colte un jour avant les habitants&quot;. <br> On constate par ces deux exemples l&#146;interaction constante sur les domaines de Chasnay et Nannay des int&eacute;r&ecirc;ts des seigneurs temporels et de ceux des moines du prieur&eacute; ; la complexit&eacute; et l&#146;&eacute;quilibre du syst&egrave;me f&eacute;odal dissociant souvent la &quot;propri&eacute;t&eacute;&quot; de la terre et ses droits d&#146;exploitation. On voit ainsi Agn&egrave;s, &eacute;pouse du suscit&eacute; comte de Nevers, renoncer en 1193 &agrave; son droit de pr&eacute;l&egrave;vement d&#146;une partie de la r&eacute;colte (maltote) concernant les vignes s&#146;&eacute;tendant entre la for&ecirc;t de Bertrange et la ville de La Charit&eacute; (donation confirm&eacute;e en 1200 par le comte de Nevers &agrave; son retour de croisade). <br> A la fin du XII&egrave;me si&egrave;cle la supr&eacute;matie de ces monast&egrave;res - Bouras et Cluny - sur les vignobles locaux est donc pleinement affirm&eacute;e. Nul doute que la production viticole ait accompagn&eacute; la croissance spectaculaire de l&#146;ordre cistercien qui compte &agrave; l&#146;aube du XIV&egrave;me si&egrave;cle six cent quatre-vingt-dix-sept monast&egrave;res (dix nouvelles abbayes par ans - vingt en 1143 ! - pendant la premi&egrave;re moiti&eacute; du XII&egrave;me si&egrave;cle). <br> <br> Bouras profite ainsi de l&#146;ascension de Clairvaux, sa maison m&egrave;re - titulaire du Clos Vougeot pr&eacute;cit&eacute; - dont d&eacute;pendent cent soixante-sept maisons en 1153. Par son int&eacute;gration &agrave; l&#146;&eacute;conomie cistercienne qui, tr&egrave;s vite, d&eacute;passe le stade de l&#146;autosuffisance, le prieur&eacute; ouvre naturellement sa production &agrave; l&#146;ext&eacute;rieur. L&#146;exploitation se fait alors en faire - valoir direct par les convers non assujettis &agrave; la r&eacute;sidence permanente &agrave; l&#146;abbaye. C&#146;est cette main d&#146;&#156;uvre importante, disponible et gratuite qui permet le d&eacute;veloppement de ces vignobles pendant tout le bas moyen age. <br> La commercialisation et le retentissement des vins des Vaux de Nevers est alors une r&eacute;alit&eacute; corrobor&eacute;e par leur pr&eacute;sence sur le tables du Duc de Bourgogne (1384) ou &agrave; Arras en 1390. <br> Structures adapt&eacute;es (&eacute;conomie cistercienne exempt&eacute;e des p&eacute;ages), infrastructures d&eacute;velopp&eacute;es (celliers, pressoirs), int&eacute;gration commerciale de l&#146;axe europ&eacute;en rhodano-rh&eacute;nan par le rattachement au Duch&eacute; de Bourgogne en 1384 ; les Coteaux charitois connaissent alors une &eacute;vidente prosp&eacute;rit&eacute;. </td> </tr> </table> </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">&nbsp;&nbsp;DEUX SIECLES DE DECLIN</td> </tr> <tr> <td valign="top" class="txtprcpl">Le XIV&egrave;me si&egrave;cle va porter un coup d&#146;arr&ecirc;t &agrave; ce d&eacute;veloppement. D&eacute;clin cistercien d&#146;abord : &eacute;rosion du nombre de moines, diminution de l&#146;effectif des convers, retour des fiscalit&eacute;s et endettement entra&icirc;n&egrave;rent de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale la disparition du faire-valoir direct et l&#146;acensement des terres aux paysans. <br> Calamit&eacute;s militaires (guerre de cent ans qui &eacute;cl&ocirc;t en 1337), &eacute;pid&eacute;miques (pestes de 1348/1349) et m&eacute;t&eacute;orologiques (tr&egrave;s mauvaises r&eacute;coltes des ann&eacute;es 1315 &agrave; 1320) ensuite qui ne peuvent manquer d&#146;avoir touch&eacute; notre terroir. <br> Mais c&#146;est surtout le XVI&egrave;me si&egrave;cle et les guerres de religion qui vont ralentir l&#146;activit&eacute; locale. En juin 1569 les protestants incendient la Charit&eacute;-sur-Loire et pillent les environs. Chasnay eut particuli&egrave;rement &agrave; en souffrir. Le petit prieur&eacute; de Notre Dame d&#146;Ouenne d&eacute;di&eacute; &agrave; Sainte Anne (aujourd&#146;hui chapelle Sainte Anne sur la D 22) fut ainsi trouv&eacute; en 1620 par Dom Jean Passelogue - prieur de la Charit&eacute; - &quot;en ruine et caducit&eacute;&quot; &agrave; la suite du passage des Huguenots.</td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">&nbsp;&nbsp;DE LA RENAISSANCE A LA REVOLUTION</td> </tr> <tr> <td valign="top" class="txtprcpl">La r&eacute;gion toute enti&egrave;re appara&icirc;t exsangue au d&eacute;but du XVII&egrave;me. La sid&eacute;rurgie locale va alors devenir le nouveau moteur &eacute;conomique r&eacute;gional &#150; un haut-fourneau est notamment implant&eacute; &agrave; Guichy. L&#146;agriculture, elle, tend &agrave; s&#146;orienter majoritairement vers la production c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re. Nannay appara&icirc;tra en effet au d&eacute;but du XIX&egrave;me si&egrave;cle comme un &quot;assez bon pays pour la culture des grains (&#133;) abondant en p&acirc;turages et poss&eacute;dant quelques vignes&#133;&quot;. <br> Ce nouvel &eacute;quilibre, accompagn&eacute; du d&eacute;clin des communaut&eacute;s monastiques locales (seuls douze moines subsistent &agrave; la Charit&eacute; &agrave; la veille de la r&eacute;volution) se perp&eacute;tue pendant les XVII&egrave;me et XVIII&egrave;me si&egrave;cles. <br> La tourmente r&eacute;volutionnaire n&#146;&eacute;pargne pas notre terroir. <br> Le 13 f&eacute;vrier 1790 l&#146;assembl&eacute;e nationale supprime les v&#156;ux de religion et rend impossible le maintien de toute vie monastique. Les communaut&eacute;s se dispersent et leurs possessions sont vendues comme biens nationaux en 1791. <br> Il appara&icirc;t que pendant toute la p&eacute;riode m&eacute;di&eacute;vale et jusqu&#146;&agrave; la premi&egrave;re r&eacute;volution fran&ccedil;aise les c&eacute;pages cultiv&eacute;s soient majoritairement des Pinet et Moreau proches de nos actuels Pinot et Chardonnay.</td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">&nbsp;LE XIX&egrave;me SIECLE</td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="txtprcpl">Le XIX&egrave;me si&egrave;cle marque donc le d&eacute;but de l&#146;exploitation des coteaux charitois par de petits propri&eacute;taires qui vont orienter leur &eacute;volution vers une production de masse. <br> La surface plant&eacute;e passe en effet de 693 hectares en 1788 &agrave; 1384 en 1874 ; la production quadruplant dans le m&ecirc;me temps de 11134 &agrave; 43430 hectolitres. <br> La quantit&eacute; est alors privil&eacute;gi&eacute;e dans l&#146;objectif d&#146;un gain rapide. Une enqu&ecirc;te pr&eacute;fectorale r&eacute;v&egrave;le en 1847 que &quot;Les vignerons visent plut&ocirc;t la quantit&eacute; que la qualit&eacute;, plantent beaucoup de Gamay et d&eacute;truisent les ceps de Moreau&quot;, le Gamay &eacute;tant en effet nettement plus productif. <br> Cette &eacute;volution s&#146;accompagne d&#146;une r&eacute;gression de la qualit&eacute; des vins qualifi&eacute;s alors de &quot;durs et verts, se gardant peu, vendang&eacute;s trop t&ocirc;t&#133;&quot; par une &eacute;tude des vignobles de France de 1868. Il n&#146;y a pas n&eacute;anmoins disparition totale de l&#146;enc&eacute;pagement de qualit&eacute; ; Pinot et Blanc-fum&eacute; (Sauvignon) continuent d&#146;&ecirc;tre cultiv&eacute;s. <br> L&#146;arriv&eacute;e du chemin de fer ne sera pas &eacute;trang&egrave;re &agrave; l&#146;acc&eacute;l&eacute;ration de l&#146;int&eacute;gration des coteaux charitois &agrave; l&#146;&eacute;conomie capitaliste sous le second empire.</td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">&nbsp;&nbsp;MILDIOU ET PHYLLOXERA</td> </tr> <tr> <td valign="top" class="txtprcpl">Le mildiou appara&icirc;t entre 1886 et 1888 ; la crise phyllox&eacute;rique ach&egrave;ve de d&eacute;truire le vignoble entre 1890 et 1894&#133;Une enqu&ecirc;te du d&eacute;partement de la Ni&egrave;vre men&eacute;e sur la commune de Nannay en 1893 constate que&quot;le pays qui &eacute;tait autrefois connu pour son vignoble est maintenant ruin&eacute; (&#133;) les vignerons sont dans la mis&egrave;re&quot;. <br> En 1899 1579 hectares sur 1643 ont &eacute;t&eacute; d&eacute;truits&#133;<br> </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">LE XX&egrave;me SIECLE</td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="txtprcpl">Le vignoble tente n&eacute;anmoins de se reconstituer &agrave; partir de la fin du XIX&egrave;me si&egrave;cle. Un syndicat viticole pour la d&eacute;fense des vignerons est ainsi fond&eacute; qui organise la replantation et la greffe sur des plants am&eacute;ricains. <br> La surface agricole &eacute;volue alors rapidement passant de 389 hectares en 1898 &agrave; 862 en 1912. L&agrave; encore le profit rapide est recherch&eacute; et les structures de production ne sont pas modifi&eacute;es ; ce qui va entra&icirc;ner le d&eacute;clin progressif du vignoble &agrave; partir de la premi&egrave;re guerre mondiale. <br> 892 hectares en 1912, la moiti&eacute; en 1929, 384 &agrave; la veille de la seconde guerre mondiale, 120 en 1964&#133;20 en 1980 !<br> <br> Les deux conflits mondiaux apparaissent &eacute;videmment, pour des raisons &eacute;conomiques et d&eacute;mographiques, comme des acc&eacute;l&eacute;rateurs de la tendance mais, surtout, la concurrence des vins du midi sur le march&eacute; de la consommation courante entra&icirc;ne ce d&eacute;clin. D&#146;autre part, contrairement &agrave; des vignobles voisins comme Pouilly ou Sancerre, les hommes ne feront pas les bons choix commerciaux en omettant de se reconvertir dans l&#146;enc&eacute;pagement de qualit&eacute;&#133;<br> La faiblesse des revenus g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par la vigne pousse alors les cultivateurs &agrave; s&#146;orienter vers des secteur plus rentables (c&eacute;r&eacute;ales, &eacute;levage) et les coteaux retournent en friche. </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">&nbsp;&nbsp;AUJOURD&#146;HUI</td> </tr> <tr> <td valign="top" class="txtprcpl">Proche de la disparition en 1980 le vignoble charitois a d&eacute;sormais retrouv&eacute; sa dynamique.<br> En janvier 1980 se constitue l&#146;Union viticole de la Charit&eacute;-sur-Loire regroupant les producteurs ayant su maintenir un enc&eacute;pagement de qualit&eacute; sur les coteaux bien expos&eacute;s. Cette d&eacute;marche entra&icirc;ne en 1986 la reconnaissance d&#146;un vin de pays de zone : &quot;Les Coteaux charitois&quot;. Des droits de plantation sont obtenus, la superficie est multipli&eacute;e par quatre et le Chardonnay et le Pinot remplacent progressivement le Sauvignon et le Gamay.<br> <br> A l&#146;heure actuelle l&#146;appellation &quot;Vin de pays des Coteaux charitois&quot; comprend les communes du canton de La Charit&eacute;-sur-Loire ainsi que cinq autres limitrophes. Les vins de qualit&eacute; sont essentiellement produits &agrave; La Charit&eacute;-sur-Loire, Chasnay, Nannay et La Celle-sur-Ni&egrave;vre qui repr&eacute;sentent 90% de la production totale. <br> Tous les coteaux reposent sur des assises du jurassique moyen donnant des sols argilo-calcaires. <br> Le Chardonnay repr&eacute;sente 48% de la production, le Pinot noir 25% ; 15% de Sauvignon et 12% de Gamay subsistent. </td> </tr> <tr> <td valign="middle" class="titre2histo">&nbsp;&nbsp;L&#146;AVENIR</td> </tr> <tr> <td valign="top" class="txtprcpl">Une demande d&#146;accession en appellation d&#146;origine VDQS est actuellement en cours. <br> Les nombreuses r&eacute;compenses obtenues par les vins aux concours nationaux de 1995 &agrave; aujourd&#146;hui, leur qualit&eacute; unanimement lou&eacute;e et la mise en valeur de la richesse culturelle et touristique de la r&eacute;gion (La Charit&eacute;-sur-Loire est class&eacute;e au patrimoine mondial de l&#146;UNESCO) augurent d&eacute;sormais d&#146;une pleine renaissance et reconnaissance de la zone et de consistantes perspectives de march&eacute;.</td> </tr> <tr> <td valign="top" class="titre2histo">Une br&egrave;ve histoire du domaine du Puits de Compostelle</td> </tr> <tr> <td valign="top" class="txtprcpl">En 1997, Emmanuel, oenologue de formation, riche de multiples exp&eacute;riences dans nombre de r&eacute;gions viticoles fran&ccedil;aises et ancien gestionnaire d'un domaine marocain situ&eacute; &agrave; Ben Slimane, s'installe &agrave; La Charit&eacute;-sur-Loire.<br> Travaillant alors pour un domaine des coteaux charitois, il est imm&eacute;diatement s&eacute;duit par le terroir et ses c&eacute;pages. Des opportunit&eacute;s d'achat &eacute;voqu&eacute;es lors d'une soir&eacute;e de l'&eacute;t&eacute; 1998 &agrave; Epernay avec deux amis - L&eacute;o et Fabien, &eacute;galement oenologues de formation, g&eacute;n&egrave;rent un projet d'association...<br> Pendant l'ann&eacute;e 199 se constitue autour de ce noyau un regroupement d'amis et de membres de la famille qui aboutit le 21/03/2000 &agrave; la fondation de la SCEA du Domaine du Puits de Compostelle.<br> <br> Pourquoi ce nom ?<br> Lorsque les p&egrave;lerins du chemin de Saint Jacques de Compostelle au d&eacute;part de V&eacute;zelay &eacute;mergeaient de la for&ecirc;t de Bellary, un puits les attendait pour les d&eacute;salt&eacute;rer de leur longue &eacute;tape... C'est ce m&ecirc;me puits dont quelques traces de margelle subsistent au bas d'une de nos parcelles situ&eacute;e sur le hameau de Guichy.<br> La r&eacute;sonance particuli&egrave;re du chemin des &eacute;toiles et de la symbolique du vin pour notre petit groupe ainsi que l'importance du p&egrave;lerinage pour le d&eacute;veloppement de notre terroir &agrave; l'&eacute;poque m&eacute;di&eacute;vale ont donc d&eacute;cid&eacute; de cette appellation. <br> <br> Si la fondation de la soci&eacute;t&eacute; date du printemps 2000, l'activit&eacute; d&eacute;bute d&egrave;s 1999 avec l'achat d'une premi&egrave;re parcelle (celle dite du &quot;Puits de Compostelle&quot; suscit&eacute;e) et l'acceptation de m&eacute;tayages &agrave; Chasnay. En septembre 1999 la premi&egrave;re vendange - apport&eacute;e en capital par Emmanuel - se fait sur un hectare en production.<br> <br> L'ann&eacute;e 2000 voit une premi&egrave;re extension du domaine avec l'achat de 65 ares sur le territoire de Saint Lay. Arrachage de vieilles vignes et plantations de Pinot Noir compl&egrave;tent l'activit&eacute; qui se cl&ocirc;t par des vendanges de grande qualit&eacute;.<br> <br> Le premier exercice, boucl&eacute; en 2001, montre d'encourageantes perspectives et le domaine s'accro&icirc;t de 90 ares en m&eacute;tayage. Cette extension se poursuit en 2002 de 60 ares puis - en 2003 - par la plantation de 45 ares en Pinot Noir.<br> Parall&egrave;lement le renom du Domaine s'&eacute;tend, la qualit&eacute; et l'originalit&eacute; des vins est lou&eacute;e de toutes parts.<br> Les mill&eacute;simes 2002 &agrave; 2005 confirment ces louanges. Notre pinot noir 2002 est ainsi selectionn&eacute; par le guide Hachette du vin &eacute;dition 2004, bient&ocirc;t suivi par le Chardonnay 2003 &agrave; l'honneur dans l'&eacute;dition 2005.<br> Parall&egrave;lement le domaine s'&eacute;tend pour atteindre aujourd'hui une superficie d'environ 4 hectares. La production se diversifie par ailleurs avec la plantation de Pinot Beurrot (Pinot gris). Premier mill&eacute;sime - 2005 - disponible en 2006.<br> Enfin le chai est d&eacute;sormais sis &agrave; Mauvrain, hameau de La Celle-sur-Nievre.<br> <br> L'&eacute;dition 2007 du guide Hachette de vin s&eacute;lectionne &agrave; nouveau nos produits (Chardonnay 2004).<br> <br> Emmanuel,&nbsp;Fabien,&nbsp;Florence,&nbsp;Dominique,&nbsp;Fr&eacute;d&eacute;ric,&nbsp;Raymond,&nbsp;Pierre-Paul,&nbsp;Albine,&nbsp;Vincent et leurs conjoint(e)s vous invitent &agrave; la d&eacute;couverte des vins du domaine du Puits de Compostelle.... une belle aventure !<br> <br> <br> Vincent ROUEN</td> </tr> </table> </body>
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